Sapin de Noël dans un pot lumineux ou santon

Ces deux là n'ont pas toujours été amis. Retour en arrière.

Le sapin de Noël revient de loin

Ce n'est qu'au milieu du 16è siècle que le sapin de Noël fait son come-back et se généralise dans les foyers protestants (on est en pleine période de Réforme, ouille, ouille ouille). Mais la tradition remonte plus loin : déjà les Celtes et les Romains décoraient leurs maisons de branches d'épicéa ou de sapin, pour célébrer respectivement le soleil ou Saturne. Quelques siècles plus tard (au 15ème siècle), on eut la bonne idée de les décorer timidement de pommes rouges, symbole du paradis. Mais c'était sans compter sur la toute puissance  de l’Église qui y voyait des signes de paganisme (sale temps pour les sapins).

Les santons n'ont pas dit leur dernier mot

En revanche, elle acceptait et encourageait la présence de crèches vivantes dans les églises. Puis les santons (Marie, Joseph, l'enfant Jésus,...) sont apparus peut-être parce que les personnages avaient tendance à trop s'enrhumer voire à attraper des pneumonies dans les églises gelées (ça, l'histoire ne le dit pas). Cette "santonisation" de la Nativité  fut jugée inacceptable pour les Protestants. Du coup, protestants et catholiques trouvèrent là encore un sujet de discorde (à l'époque, il n'en fallait pas plus).

Ce n'est qu'au milieu du 16è siècle, en Alsace, que l'on fera mention du sapin de Noël tel qu'on le connaît aujourd'hui. Tous les pays protestants vont du coup l'adopter et il faudra attendre la guerre franco allemande de 1870 pour que le sapin de Noël, via l'exode des familles alsaciennes, se répande un peu partout en France.

Bilan des courses : la guerre franco-allemande aura mis fin à la guerre des religions : santons et sapins de Noël cohabitent gaiement pour le plus grand plaisir des petits et des grands. De nos jours, les sapins sont naturels et se transforment de plus en plus en sapins lumineux. A quand les sapins virtuels ?